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Escargots et jardin

1. Accueillir un escargot

Arrivée d’un escargot

Aujourd’hui, le panier à mystère nous attend au coin regroupement… Qu’est ce qu’il y a dedans ? On le soupèse « C’est léger. » On palpe à travers le tissu « C’est lisse, on dirait… » Un enfant y plonge ses mains et nous raconte ce qu’il sent quand il touche.
Puis on ouvre en grand : il y a un pot de confiture avec un escargot dedans !

L’escargot n’est pas bien installé, dans son petit pot. Comment lui faire un abri ? De quoi a-t-il besoin ?
Nous en parlons ensemble.

Réfléchir et échanger pour réaliser une escargotière
Escargot

Lors d’un autre regroupement collectif, le document « Une escargotière » est affiché. Les enfants commentent les illustrations, je lis ensuite les légendes. Et nous échangeons :

  • Que signifient les flèches ?
  • Mais pourquoi cela s’appelle un terrarium et pas un aquarium ?
  • Pourquoi faut-il un pot de terre ? Dans l’illustration du bas, on y voit peut-être des œufs.
  • Pourquoi faut-il un bâton ? L’escargot y monte, on peut le voir faire ses acrobaties.
  • Pourquoi de la mousse et des feuilles ? On ne sait pas trop…
  • Pourquoi voit-on des gouttes d’eau, le soleil derrière un nuage ?…

Face aux questions sans réponses, j’indique aux enfants que je vais essayer de trouver d’autres informations, d’autres renseignements sur les escargots.
Et nous partons dans la cour ramasser des feuilles mortes, des bâtons et de la mousse. Si on en trouve !

Mettre en réseau des documents

Le lendemain, nous nous retrouvons autour de ce nouveau document. Les illustrations confirment certaines de nos hypothèses : il faut humidifier le terrarium, l’escargot pond des œufs dans la terre…
Mais on observe des différences entre les deux documents : la terre recouvre ici le fond. Je précise aux enfants qu’un pot permet de nettoyer plus facilement le terrarium.
Nous reconnaissons une pomme et une carotte. Nous n’avions pas encore abordé la nourriture de l’escargot. On voit aussi des petites croûtes difficiles à identifier. Pour savoir ce que c’est, je propose de lire l’encadré « Matériel ». Nous découvrons qu’il s’agit de coquilles d’œufs. L’escargot en a besoin pour fabriquer sa coquille. On y parle aussi de terreau, ce qui n’est pas exactement la même chose que de « la terre. « 
En fonction du niveau d’attention des enfants, je lis d’autres parties du document que nous tentons ensemble de comprendre.

Prolongement : le message aux parents

Pour demander aux familles de quoi nourrir l’escargot, chaque enfant part compléter sa fiche qu’il collera dans son cahier de liaison. Les enfants les plus avancés écrivent avec le guidage de l’enseignant, les autres collent les étiquettes mots en se référant au dictionnaire mural.

2. Jeu de l’escargotière

Un jeu coopératif tourné vers le langage

L’enseignant lit la règle du jeu étape par étape. Les enfants sont amenés à reformuler avec leurs mots ce qu’ils ont compris, en échangeant avec les autres, en faisant le lien avec les images. Au fur et à mesure, nous préparons le matériel.
Les enfants choisissent leur planche de jeu. Avec celles à 2 étoiles, ils doivent reconnaître le mot écrit pour placer la carte gagnée au bon endroit.
À chaque fois qu’un joueur pioche une carte, il doit la nommer, expliquer à quoi cela sert ou pourquoi l’escargot n’en a pas besoin.
S’il possède déjà la carte, il doit la donner à quelqu’un qui en a besoin. Ce jeu pose un problème affectif, social : à qui vais-je donner ma carte ? Je veux la donner à mon copain, mais il l’a déjà…
Comme tous les jeux coopératifs, il ouvre un peu plus les enfants aux autres.
Lorsqu’un enfant a réuni toutes ses cartes, il prend un escargot. Lorsque tout le monde a terminé, je sors le pulvérisateur et j’asperge légèrement tous les escargots (enfin tous les joueurs..).
Rires garantis !

Bilan langagier sur fiche

Les enfants reçoivent 6 à 9 images où figurent de 1 à 4 intrus. Ils doivent réunir les images du matériel nécessaire à la construction d’une escargotière. Lorsqu’ils ont terminé de les coller, je les écoute un à un pour un bilan langagier. Je note sur la fiche s’ils sont capables de :

  • Nommer les différents éléments
  • Expliquer à quoi sert la terre, le grillage et pourquoi l’escargot n’a pas besoin de crayon, voiture, livre…
  • Se faire comprendre.

3. Le lexique du jardin

Comprendre la règle du jeu

L’enseignant lit la règle du jeu étape par étape. Les enfants sont amenés à reformuler avec leurs mots ce qu’ils ont compris du texte lu, en échangeant avec les autres, en faisant le lien avec les images. Au fur et à mesure, nous préparons le matériel.
À noter : les images ont été sélectionnées d’après les listes 750 ou 1750 mots de de P. Boisseau.

Progression du jeu

Ce jeu est repris plusieurs fois pour permettre aux enfants de s’approprier le lexique et d’amener le maximum d’enfants vers la deuxième étape du jeu.
Étape 1 : L’enseignant tire une carte et la nomme sans la montrer : « C’est un papillon ! » Le premier joueur qui pointe du doigt l’image sur les planches, gagne un jeton. (Je montre avant la carte aux PS et aux enfants qui ont du mal pour qu’ils puissent aussi gagner…)
Étape 2 : Les joueurs qui y sont prêts nomment les cartes chacun leur tour.
Attention, les enfants ont tendance à balayer le plateau de jeu avec leur main, ce qui fait qu’on ne voit plus rien. Il faut souvent les ramener à la règle du jeu : « Ce sont les yeux qui cherchent l’image. On ne met les mains sur les planches que lorsqu’on a trouvé. « 

4. Jouer avec le lexique

Enrichir le jeu avec de nouvelles cartes

Nous sortons prendre des photos pour créer de nouvelles cartes, nous les comparons avec les cartes du jeu : est-ce qu’on a vraiment de nouveaux mots ? Plusieurs images peuvent illustrer un même mot.
Pour s’y retrouver il faudrait les ranger. Mais comment ?

Jeux de catégorisation

Pour tous les jeux de tri qui s’y prêtent, nous utilisons des boites de lait maternisé sur lesquelles un velleda a été collé.
Voici différents jeux que nous effectuons :

  • Trier des cartes par catégories : les animaux, les fleurs…
  • Identifier les critères de classements d’une boite : les choses rouges, les fruits…
  • Trouver un intrus dans une boite
  • Question pour un champion : répondre à une devinette à indices progressifs (ils sont données les uns après les autres et obligent à un classement de plus en plus fin).
    Exemple : je vole, je suis rouge, j’ai des pois.
  • Classer des images sur des critères phonologiques : nombre de syllabes , images qui commencent comme araignée…
Bilan sur fiche

Pour accompagner cette fiche, je photocopie les cartes que je souhaite voir classées par les enfants, en proposant plusieurs niveaux de difficultés. L’enfant a -ou non- les critères de classements.

5. Du mot à la phrase

Écriture approchée

Les enfants sont répartis dans la salle de manière à ne pas pouvoir voir ce que font les autres. Je donne la petite fiche d’écriture approchée à chaque élève avec un crayon.
« Vous allez chercher comment écrire LÉO, le prénom de la marionnette. Vous n’y arriverez sûrement pas aujourd’hui, mais le principal c’est de chercher et petit à petit, un jour vous parviendrez à écrire certains mots. »
La lettre « L » est connue des enfants : lorsque nous changeons la date, nous remarquons que le L de « lundi » fait le son « llll ».

J’observe différentes réponses :

  • des dessins, des gribouillis qui ressemblent à de l’écriture. Au fil des périodes ce type de réponse disparaît.
  • des lettres au hasard, souvent celles de leur prénom, parfois non alignées.
  • des lettres du mot, souvent les voyelles ou les initiales
  • toutes les lettres dans l’ordre (rarement en début d’année) avec un espace présent entre les mots.

Ce type d’exercice est effectué régulièrement. Il me permet (ainsi qu’aux enfants) de mieux saisir leurs représentations de l’écrit et de les faire évoluer lors du bilan, de réinvestir tout au long de l’année les acquisitions en phonologie, principe alphabétique et écriture.

Le bilan, un temps d’apprentissage précieux

Je sélectionne 3, 4 réponses, je les affiche et nous suivons le canevas rituel du bilan :

  1. La description : «Qu’est-ce que vous voyez ?»

J’invite les enfants à décrire ce qu’ils voient et je les ramène à cette consigne «C’est intéressant mais ce n’est pas ce que j’ai demandé. Qu’est-ce que tu vois ?»
«Ici, y’a des dessins.» «Là, il y a des lettres partout.» «Là, elles sont rangées les unes à côté des autres.» «Là, il y a un É et un O.»

  1. L’explicitation des procédures : « Qu’est-ce qu’on cherchait à faire? »

« On cherchait à écrire LÉO ? »
C’est quoi écrire ?… Il faut des lettres, bien rangées, pas n’importe lesquelles, des lettres qui font le bon bruit. Je lis quelques productions, nous écoutons s’il s’agit ou non de LÉO.

Le bilan a permis :

  • de mettre en lumière des savoirs, des procédures liés à la lecture/écriture.
  • d’exercer la communication collective et de faire surgir, évoluer les représentations.
  • de susciter un nouvel intérêt au regard des défis présentés : l’enfant perçoit mieux le problème qu’il doit résoudre en confiance (il n’est pas jugé bon ou mauvais élève, tout le monde est en apprentissage, en recherche.)
Prolongement sur tablette

Quand les enfants ont compris comment l’encodage s’effectuait et qu’ils commencent à connaitre les sons voyelles et certaines consonnes longues, un atelier échelonné de lecture est proposé avec la tablette. (Voir l’article « Atelier échelonné de lecture »)

Questionner un écrit illustré

Les enfants découvrent en collectif la première diapositive « Léo dort. » Nous la commentons, cherchons ce qui est écrit.
A partir de cette phrase, nous en inventons de nouvelles où figurent les étiquettes prénoms : « Christine dort. » « Kévin dort. »

Mieux comprendre la construction des phrases

Lors d’une nouvelle séquence en collectif, un autre jour, les enfants commentent l’ensemble du diaporama et cherchent comment répondre aux questions posées (en haut à gauche du diaporama.)

Exemple 1 : Que s’est-il passé ? Il manque un mot. Lequel ? Et on travaille la notion de mot.
Exemple 2 : Trouve la phrase correcte. Explique ton choix. Et on rappelle que les mots doivent être espacés.
Production de phrases

En atelier, les enfants écrivent des phrases sur l’axe de « Léo dort. » avec leur prénom ou celui d’un copain, en respectant les points abordés dans le diaporama :

  • Lettres à l’endroit
  • Mots et phrases écrits de gauche à droite
  • Espace entre les mots
  • Point à la fin de la phrase
  • Majuscule au début pour ceux qui tentent en minuscule d’imprimerie.

6. Atelier d’écriture

J’utilise les fichiers que j’ai créés pour l’atelier d’écriture : Abécécriture et pour ceux qui le peuvent Ma fabrique à mots.
En fonction de leurs compétences, les enfants apprennent à écrire une lettre ou la totalité du mot, en majuscules d’imprimerie ou en cursive.
Les fiches d’écriture maitrisées sont affichées dans le coin écriture pour permettre aux enfants de consolider leurs apprentissages (et aux goulus de l’écriture, de trouver de quoi faire !)

7. Légender une image

Réfléchir et échanger autour d’un document

Lors d’un regroupement collectif, le document « L’escargot » est affiché. Nous retrouvons les flèches comme dans le document « Une escargotière ». Les enfants commentent, je lis ensuite les légendes. Nous comparons la morphologie de l’escargot avec la notre.

Légender son dessin

À l’aide de la bande dictionnaire, les enfants légendent leur dessin du bonhomme. On peut proposer des étiquettes mots pour ceux qui ne sont pas encore à l’aise avec l’écriture.

Atelier des mots

Le dictionnaire du corps en main, les enfants écrivent le plus de mots possible avec nos lettres mobiles. Attention, on commence toujours par la première lettre, à gauche.

8. Le déplacement des animaux

Recherche collective

L’escargot a un seul pied. Mais comment fait-il pour se déplacer ?
Comment se déplacent les autres animaux ?

Validation des hypothèses à partir d’une vidéo

Nous regardons cette vidéo pour valider nos hypothèses.

Bilan sur fiche en GS/MS

Une fiche bilan est donnée aux GS et MS volontaires.

9. Petit livre à compter

Initier le projet

Les premières pages du livre « Un pour l’escargot, dix pour le crabe » sont présentées aux enfants (vous trouverez les huit premières pages en téléchargement).
Nous utilisons l’idée de l’auteur pour lancer le projet : nous allons construire un album à compter, sous la forme d’un petit livre A4.

Atelier de recherches d’illustrations (calcul)

Comment réunir 3 pattes ? 4 pattes ?…

Si les enfants ne maitrisent pas encore le dessin, les photos des recherches peuvent servir d’illustration.

Comment transformer une page A4 en petit livre
Prolongement : séquence « combien de pattes ? »

Prolongement : petit bestiaire fantastique

Avec des éléments ramassés dans la nature et de la pâte à modeler, créer un bestiaire fantastique de petites bêtes. (Sur une idée de Elise Gravel )

10. Le voyage de l’escargot

Après avoir lu l’album, nous l’avons mis en scène avec la marionnette de la classe, une page après l’autre, en expliquant le langage soutenu du livre. Chaque scène a été photographiée.
Les enfants ont ensuite dicté le texte à l’adulte en essayant de se rapprocher le plus possible du texte de R. Brown.
Plaisir de certains de répéter ces phrases du langage écrit :  » Il gravit un coteau très escarpé. »

11. Avec des graines

Atelier de tri
L’atelier de tri de graines en images
Identifier les graines sur le dictionnaire et découvrir leur nom et la plante que donne cette graine.
Dessin d’observation des graines

Les enfants essaient de dessiner les graines, en respectant au maximum leur forme, couleur et taille.
Ils légendent leur dessin à l’aide du dictionnaire.

Que pouvons-nous planter maintenant ?

Des graines… Hum hum : ça se plante, non ?
Nous observons ce document pour repérer les mois de semis et récoltes de chaque graines. Nous voulons semer maintenant et récolter avant les vacances (car la maitresse refuse de venir arroser pendant les vacances…) Ce sera des radis !

Mais a-t-on assez de graines de radis ?

Par groupe de 2, les enfants comptent les graines de radis présentes dans leur boite et le note sur un Post-it. Certains dessinent les graines, d’autres écrivent la quantité.  

Bilan : Nous rassemblons les Post-it. Comment savoir s’il y en a assez ? Après différents essais d’addition sur les doigts, nous décidons de représenter ce que chacun a trouvé.

39 graines pour 25 enfants : il y en a assez. Alors c’est parti : semons des radis.

« Tableau » de graines

Nous utilisons des plaques de mousses colorées, nos boites à graines et zou : voilà de drôles de bonshommes. Pas de colle dans l’affaire, les enfants déposent juste les graines, photographient le résultat et rangent leur matériel.

Pour le plaisir : d’autres tableaux de graines, avec des chatons de bouleaux.

Tous les arbres de la cour de l’école ont été coupés, sans concertation avec les usagers. Quel dommage !
Lecture : Logico des graines
Si vous n’avez pas de boitier logico, vous pouvez utiliser des pinces à linge !

12. Mettre en scène « Le gros escargot »

Découvrir la comptine

Écouter la comptine et échanger, débattre, comprendre :
De quoi ça parle ?
Il y a combien de coccinelles ?
Pourquoi les coccinelles ne sont pas gentilles ?
C’est quoi un mensonge ?

Découvrir le document et le mettre en relation avec ce qu’on a entendu.

Fabriquer l’escargot et les coccinelles
Mettre en scène la comptine
Comptine mise en scène et récitée par une élève de MS

Cette mise en scène nous permet de travailler le langage et la numération et plus particulièrement la décomposition du 3
(3 c’est 1+2 ou 2+1 ou 3+0).

Jeux de société

13 Petit livre A4 du « Gros escargot »

Exemple de pliage de petit livre A4
Atelier de pâte à modeler

Modeler des quantités et des chiffres

Modeler les chiffres et les quantités de coccinelles correspondantes
Logico : Évaluer des quantités et décomposer