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Tablette : atelier échelonné de lecture

  1. Niveau 1 : recopier les mots
  2. Niveau 2 : encoder phonème par phonème
  3. Niveau 3 : encoder des mots
  4. Bilan

Avec la tablette et l’excellente application Dictée Montessori,  chaque enfant utilise les aides dont il a besoin pour encoder (ou recopier) des mots contenant des phonèmes simples.
Trois niveaux de difficultés sont « naturellement » accessibles à mes élèves de grande section. Ils les utilisent en fonction de leurs compétences.

1. Niveau 1 : recopier les mots

Une image s’affiche sur l’écran (une vis). L’enfant cherche comment l’écrire. Dans cette vidéo, l’élève utilise l’aide pour chaque lettre du mot.
Il s’agit ici d’un simple exercice de discrimination visuelle.
Après plusieurs réussites à ce niveau,  cet enfant cherche à faire « plus difficile » en recopiant des mots en cursive…
Notre organisation de classe un peu spécifique produit ses effets 😉

Mais en même temps qu’il recopie le mot « col », il s’imprègne du son courant des lettres. En effet, à chaque fois qu’il en déplace une, le son est prononcé (option à sélectionner dans les réglages de l’application).
L’air de rien, il acquiert de nouveaux outils pour lire.

Après avoir pris de l’assurance et en regardant faire sa camarade d’à côté, il passera plus tard au niveau 2. Les élèves travaillent à deux sur une tablette, chacun travaille le temps d’un sablier (5minutes) et passe à son voisin.

2. Niveau 2 : encoder phonème par phonème

L’application énonce le son à chercher à chaque fois qu’on touche une case. Le mot est ainsi décomposé en phonèmes par la tablette. L’enfant l’écoute et sélectionne la lettre correspondante.
Le niveau d’analyse phonémique de cette élève ne lui permet pas encore d’encoder directement le mot, mais le numérique lui donne l’occasion d’exploiter et d’affiner sa connaissance des sons des lettres.  Ce qui n’est déjà pas mal pour une grande section !

3. Niveau 3 : encoder des mots

Les élèves qui s’y sentent prêts encodent sans aucune aide les mots.

Redire ici combien les enfants ont envie d’apprendre, de progresser, si on leur en donne les moyens et si l’Éducation nationale nous le permet, notamment en ne parquant pas autant d’enfants dans les classes…

Pas sûr que des élèves entendent le son de la tablette à 30 bambins !

À propos d’envie de progresser, dans cette dernière vidéo, l’apprenti lecteur « gronde » son voisin qui a ouvert l’aide sans qu’elle le souhaite alors qu’elle cherchait la graphie du « l » en cursive. « Laisse-moi faire seule » semble dire cette petite fille, ce qui n’aurait pas déplu à Maria Montessori 😉

4. Bilan

Chaque enfant a noté ses réussites sur un brevet :

  • 3 élèves sur 6 ont saisi une partie des mots de la liste. Sur certains, plus accessibles, ils explorent le troisième niveau.
  • 3 élèves ont tout réalisé, en utilisant progressivement le moins d’aide possible.

Lors d’une seconde séance, certains termineront leur travail tandis que ceux qui ont déjà « tout fait » reprendront leur brevet et s’entraineront à écrire sans aucune aide les mots (en cursive s’ils le peuvent). Difficile de leur proposer la deuxième série de mots de l’application : les difficultés sont trop éloignées de leurs compétences. Ce sera pour le CP.

Enfin, à regarder faire les enfants, on mesure leur enthousiasme et la richesse du numérique : avec le multimédia et l’interactivité, la dictée muette de Montessori  démultiplient sur la tablette les apprentissages. Si les élèves ont commencé à apprendre à lire avec l’enseignant, l’application les propulse chacun un peu plus loin.

Et de façon autonome : pendant ce temps là, je peux m’occuper des petits et moyens de ma classe unique maternelle.

Seul petit bémol de cette application : la graphie du f en cursive est erronée.