Catégories
Pâte à modeler

Les monstres

Apprendre à se repérer dans l’espace et à compter

Objectifs

  • Explorer le matière, des gestes (arracher, agglomérer, rouler, poser, incruster)
  • Pratiquer différents usages du langage lors de l’ouverture de l’atelier ou du bilan (décrire, évoquer, expliquer, questionner, proposer des solutions, discuter un point de vue, utiliser des marqueurs spatiaux adaptés)
  • Réaliser des collections (de 2 à 5)
  • Se repérer dans l’espace (aligner, orienter les triangles)

Matériel

De la pâte à modeler, des yeux en plastique et des triangles (du papier de couleur plastifié découpé en triangles), le modèle imprimé et l’ardoise pour déposer sa création.

Déroulement

Atelier de première recherche

À l’ouverture de l’atelier, nous prenons le temps d’observer et de commenter le tableau de pâte à modeler qui a été imprimé.

Qu’est ce que c’est ? Combien a t’il de cheveux ? De dents ? D’yeux ? Comment sont disposées les dents ?
Avant de commencer à travailler en autonomie, les enfants s’entrainent à disposer des triangles sur l’ardoise comme dans la bouche du monstre. Pas si facile : il faut orienter les triangles et les aligner. On peut donner aux enfants en difficultés une ficelle qui matérialise la ligne de la bouche. Ils n’ont plus qu’à orienter les triangles pour les aligner sous la ficelle.
Une remarque d’ordre plastique : Pour réaliser la tête du monstre, il faut arracher de petits morceaux de pâte à modeler et les agglomérer sur l’ardoise. C’est ce qui va lui donner cette tête bizarre.
« À vous de construire un tableau qui ressemble le plus possible à celui-là ! » Les enfants sont alors en phase de recherche.
Ils mettent en lien :

  • leur compréhension du tableau,
  • l’effet des gestes sur la matière, 
  • l’organisation spatiale des éléments, 
  • l’observation de ce que réalisent les autres.

L’adulte n’intervient pas pour les « aider ». Ils déposeront leur monstre, quel qu’il soit, sur le bureau de la maitresse à la fin de l’atelier.

Bilan

Des créations sont présentées côte à côte. Nous suivons rituellement ces trois questions :

  • Que voyez-vous ? 
    Petit à petit, les enfants abandonnent le « bien / pas bien » qui leur vient spontanément pour s’engager dans une vraie description. Cette description énonce généralement les concepts en jeu, comme :
    • la quantité : Il a deux cheveux
    • l’orientation : Ses dents sont dans tous les sens.
  •  Que fallait-il faire ? 
    On se réfère au tableau et on rappelle les quantités nécessaires, l’orientation des triangles…
  • Que faut-il changer ? 
    Il faut mettre plus de cheveux, deux cheveux en plus. Il faut retirer un œil et ranger les dents.
Deuxième participation à l’atelier

Lors du deuxième passage, les enfants améliorent leur réalisation. Ils sont souvent moins emportés par le plaisir de manipuler. La mise à distance leur permet de se projeter et de s’approprier les enseignements du bilan. 
Les élèves les plus avancés peuvent enrichir le tableau (empreintes sur la peau du monstre, décors…)

Prolongement : un livre à compter

En lien avec l’album « Grand monstre vert », les enfants ont créé un livre à compter simple, avec Book Creator sur tablette. Le principe de ce livre à compter peut tout à fait être repris sur papier, sur un un petit livre A4 par exemple.

D’autres pistes dans le livre « Pâte à modeler : ateliers échelonnés »